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La Cour a jugé que la bactérie modifiée était brevetable. Elle a expliquéLa Cour a jugé que la bacté rie modifié e é tait brevetable. Elle a expliqué que la demande de brevet ne concernait pas " un phé nomè ne naturel jusqu'alors inconnu, mais à une fabrication ou une composition de matiè re une fabrication ou une composition de matiè re non naturelle, un produit de l'ingé niosité humaine " ayant un nom, un caractè re [et] un usage distinctifs". usage". Id., p. 309-310 (citant Hartranft v. Wiegmann, 121 U. S. 609, 615 (1887); alté ration dans l'original). Le site bacté rie Chakrabarty é tait nouvelle, " avec des caracté ristiques nettement caracté ristiques nettement diffé rentes de celles que l'on trouve dans la nature", 447 U. S., p. 310. 310, en raison de ses plasmides supplé mentaires et de sa " capacité à dé grader le pé trole". Id., p. 305, n. 1. En l'espè ce, en revanche En revanche, Myriad n'a rien cré é. Bien sû r, elle a trouvé un gè ne important et utile, mais sé parer ce gè ne de son maté riel gè ne de son maté riel gé né tique environnant n'est pas un acte d'invention. d'invention.
Une dé couverte ré volutionnaire, innovante, ou mê me brillante ne suffit pas en soi à satisfaire à l'examen du §101. Dans l'affaire Funk Brothers Seed Co. v. Kalo Inoculant Co., 333 U. S. 127 (1948), cette Cour a examiné un brevet de composition qui revendiquait un mé lange de souches de bacté ries naturelles qui aidaient les aider les plantes lé gumineuses à prendre l'azote de l'air et à le fixer dans le sol. et à le fixer dans le sol. Id., p. 128-129. La capacité de la bacté rie à fixer l'azote é tait bien connue, et les agriculteurs " inoculaient " couramment leurs cultures avec cette bacté rie. " et les agriculteurs en inoculaient couramment à leurs cultures pour amé liorer l'azote du sol.
Citer comme: 569 U. S. ____ (2013) 13 Opinion de la Cour des sols. Mais les agriculteurs ne pouvaient pas utiliser le mê me inoculant pour toutes les cultures, à la fois parce que les plantes utilisent diffé rentes bacté ries et que parce que certaines bacté ries s'inhibent mutuellement. Id., p. 129- 130. Aprè s avoir appris que plusieurs bacté ries fixatrices d'azote ne s'inhibaient pas mutuellement, le demandeur de brevet les a combiné es en un seul inoculant. les a combiné es en un seul inoculant et a obtenu un brevet. brevet. Id., p. 130. La Cour a jugé que la composition n'é tait pas brevetable car le titulaire du brevet n'avait pas modifié les modifié la bacté rie de quelque faç on que ce soit. Id., p. 132 (" Il n'y a aucune faç on maniè re dont nous pourrions appeler [le mé lange de bacté ries un produit d'invention] à moins que nous n'empruntions l'invention à la dé couverte du principe naturel lui-mê me " ). Sa demande de brevet tombait donc carré ment dans l'exception du droit de la nature. Tout comme de mê me que celle de Myriad. Myriad a trouvé l'emplacement des gè nes BRCA1 et BRCA2. BRCA1 et BRCA2, mais cette dé couverte, en elle-mê me, ne rend pas les gè nes BRCA de " nouvelles... compositions de matiè re", §101, qui sont brevetables. En effet, les descriptions des brevets de Myriad mettent en é vidence le problè me avec ses revendications. Par exemple, une section du brevet '282 Description dé taillé e de l'invention du brevet '282 indique que Myriad a trouvé la localisation d'un gè ne associé à un risque accru de risque accru de cancer du sein et a identifié les mutations de ce gè ne qui augmentent le risque. ce gè ne qui augmentent le risque. Voir App. 748-749. 4 Dans ------ 4Le texte complet et pertinent de la description dé taillé e du brevet est le suivant suivant: " La pré sente invention a permis de dé couvrir que le locus BRCA1 qui pré dispose les individus au cancer du sein et au cancer des ovaires, est un gè ne codant pour une proté ine BRCA1, qui n'a pas d'homologie significative avec les homologie significative avec des sé quences de proté ines ou d'ADN connues. . . . C'est une dé couverte de la pré sente invention que les mutations dans le locus BRCA1 dans la ligné e germinale sont indicatives d'une pré disposition au cancer du sein et au cancer de l'ovaire. Enfin, la pré sente invention a permis de dé couvrir que mutations somatiques dans le locus BRCA1 sont é galement associé es au cancer du cancer du sein, au cancer de l'ovaire et à d'autres cancers, ce qui repré sente un indicateur de ces cancers ou du pronostic de ces cancers. Les é vé nements mutationnels du locus BRCA1 peuvent impliquer des dé lé tions, des insertions et des mutations ponctuelles. mutations ponctuelles". App. 749. 14 ASSOCIATION FOR MOLECULAR PATHOLOGY v. MYRIAD GENETICS, INC.
Opinion de la Cour langage ulté rieur, Myriad explique que la localisation du le gè ne é tait inconnu jusqu'à ce que Myriad le trouve parmi les environ huit millions de paires de nuclé otides contenues dans une sous-partie du chromosome 17. Voir Ibid. 5 Les brevets '473 et '492 contiennent é galement un langage similaire. Voir idem, à la page 854, 947. De nombreuses descriptions de brevets de Myriad dé taillent simplement le " processus ité ratif " de dé couverte par lequel Myriad a ré duit les emplacements possibles des sé quences gé né tiques qu'elle recherchait. 6 Voir, par exemple, id., à 750. Myriad cherche à importer ces efforts de recherche é tendus dans l'enquê te sur l'admissibilité du brevet §101. Mé moire des dé fendeurs 8-10, 34. Mais Mais des efforts considé rables ne suffisent pas à satisfaire les exigences du §101. Les revendications de Myriad ne sont pas non plus sauvé es par le fait que l'isolement de l'ADN du gé nome humain rompt les liaisons chimiques et les liens entre les molé cules, cré ant ainsi une molé cule qui n'est pas d'origine naturelle. Les revendications de Myriad ne sont pas exprimé es en termes de composition chimique, et ne reposent en aucune faç on sur les changements chimiques qui ré sultent de l'isolement d'une section particuliè re de l'ADN. Au lieu de cela, les revendications se concentrent de maniè re compré hensible sur l'information gé né tique codé e dans les gè nes BRCA1 et ------ Nonobstant l'utilisation ré pé té e par Myriad de la phrase " pré sente invention ", il est clair, d'aprè s le texte du brevet, que les diffé rentes dé couvertes constituent l'" invention". 5 " En partant d'une ré gion situé e sur le bras long du chromosome 17 du gé nome humain, 17q, on a dé couvert que le gè ne de l'immunoglobuline est un facteur de risque. du gé nome humain, 17q, dont la taille est estimé e à environ 8 millions de paires de paires de bases, une ré gion qui contient un locus gé né tique, le BRCA1, qui provoque une susceptibilité au cancer, y compris le cancer du sein et des ovaires, a é té identifié e". Ibid. 6Myriad a d'abord identifié des groupes de parents ayant des anté cé dents de cancer du sein (dont certains avaient é galement dé veloppé un cancer de l'ovaire) parce que ces personnes é taient apparenté es, les scientifiques savaient qu'il é tait plus probable que leurs maladies soient le ré sultat d'une pré disposition gé né tique plutô t que d'autres facteurs. d'autres facteurs. Myriad a comparé des sections de leurs chromosomes, à la recherche des anomalies gé né tiques communes que l'on ne trouve pas dans la population gé né rale. C'est ce processus qui a finalement permis à Myriad de dé terminer où se situait dans la sé quence gé né tique se trouvent les gè nes BRCA1 et BRCA2.
Voir, par exemple, idem, p. 749, 763-775.
Citer comme: 569 U. S. ____ (2013) 15 Opinion de la Cour gè nes BRCA2. Si les brevets dé pendaient de la cré ation d'une d'une molé cule unique, un contrefacteur potentiel pourrait alors contrefacteur pourrait sans doute é viter au moins les revendications de brevet de Myriad sur des gè nes entiers (comme les revendications 1 et 2 du brevet '282) en isolant une sé quence d'ADN qui comprenait à la fois le gè ne BRCA1 ou BRCA2 et un nuclé otide supplé mentaire. BRCA2 et une paire de nuclé otides supplé mentaire. Une telle molé cule ne serait pas chimiquement identique à la molé cule " inventé e" par Myriad. Mais Myriad ré sisterait é videmment à ce ré sultat car sa revendication concerne principalement l'information contenue dans la sé quence gé né tique, et non la composition chimique spé cifique d'une molé cule particuliè re. molé cule particuliè re. Enfin, Myriad soutient que la pratique passé e du PTO d'accorder des brevets gé né tiques a droit à la dé fé rence, en citant l'exemple d'une socié té de biotechnologie. d'accorder des brevets gé né tiques a droit à la dé fé rence, en citant J. E. M. Ag Supply, Inc. v. Pioneer Hi-Bred Int'l, Inc. 534 U. S. 124 (2001). Voir le mé moire des dé fendeurs 35-39, 49-50. Nous ne sommes pas d'accord. L'arrê t J. E. M. a jugé que les nouvelles races de plantes é taient admissibles aux brevets d'utilité en vertu de l'article 101, nonobstant les des lois distinctes pré voyant des protections spé ciales pour les plantes, voir 7 U. S. C. §2321 et seq. (Loi sur la protection des varié té s vé gé tales); 35 U. S. C. §§161-164 (Loi sur les brevets de plantes de 1930). Aprè s avoir analysé le texte et la structure des lois pertinentes, la Cour a mentionné que le Board of Patent Appeals and Interferences (Conseil des appels et des d'appel et d'interfé rence des brevets avait dé terminé que les nouvelles é taient brevetables en vertu du §101 et que le Congrè s avait reconnu et approuvé cette position dans un amendement ulté rieur de la de la loi sur les brevets. 534 U. S., p. 144-145 (citant In re Hibberd, 227 USPQ 443 (1985) et 35 U. S. C. §119(f)). Dans Dans le cas pré sent, cependant, le Congrè s n'a pas approuvé les vues du le PTO dans une lé gislation ulté rieure. Alors que Myriad s'appuie sur l'opinion du juge Moore selon laquelle le Congrè s a approuvé la position du PTO du PTO dans une seule phrase du Consolidated Appropriations Act de 2004, voir Mé moire des dé fendeurs 31, n. 8; 689 F. 3d, à 1346, cette loi ne mentionne mê me pas les gè nes, et encore moins de l'ADN isolé. §634, 118 Stat. 101 (" Aucun des fonds alloué s ou autrement mis à disposition en vertu de la pré sente
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Opinion de la Cour Loi ne peut ê tre utilisé pour dé livrer des brevets sur des revendications dirigé es vers ou ou englobant un organisme humain" ). S'opposant encore plus à la pratique du PTO, les Etats-Unis ont É tats-Unis ont fait valoir dans le circuit fé dé ral et devant cette Cour que que l'ADN isolé n'é tait pas brevetable en vertu de l'article 101, Brief for É tats-Unis en tant qu'amicus curiae 20-33, et que la pratique du PTO n'é tait pas " acceptable". pratique du PTO ne constituait pas " une raison suffisante pour considé rer que l'ADN isolé est brevetable". Id., p. 26. Voir é galement id, p. 28-29. Ces concessions pè sent contre le fait de dé fé rer à la la dé termination du PTO. 7 C ADNc ne pré sente pas les mê mes obstacles à la brevetabilité que les segments d'ADN isolé s existant à l'é tat naturel. Comme dé jà expliqué, la cré ation d'une sé quence d'ADNc à partir de l'ARNm donne l'ARNm donne lieu à une molé cule composé e uniquement d'exons qui n'existe pas à l'é tat naturel. 8 Les requé rants concè dent que l'ADNc diffè re de l'ADN naturel en ce sens que " le segment d'ADN non naturel n'a pas d'importance diffè re de l'ADN naturel en ce que " les ré gions non codantes ont ------ 7 Myriad soutient é galement que nous devrions maintenir ses brevets afin de ne pas perturber les inté rê ts des titulaires de brevets comme lui. Mé moire desRespondents 38-39. Les pré occupations concernant les inté rê ts de confiance dé coulant desdé terminations du PTO, dans la mesure où elles sont pertinentes, sont mieux adressé es auCongrè s. Voir Mayo Collaborative Services v. Prometheus Laboratories, Inc, 566 U. S. ___, ___ (2012) (slip op., p. 22-24). 8Certains virus dé pendent d'une enzyme appelé e transcriptase inverse pour se reproduire en copiant l'ARN en ADNc. Dans de rares cas, un effet secondaire de d'une infection virale d'une cellule peut ê tre l'incorporation alé atoire de fragments de l'ADNc ré sultant, appelé pseudogè ne, dans le gé nome. Ces pseudogè nes ne servent à rien; ils ne sont pas exprimé s lors de la cré ation de proté ines, car ils n'ont pas de sé quences gé né tiques pour diriger le processus de production. car ils sont dé pourvus de sé quences gé né tiques permettant de diriger l'expression des proté ines. Voir J. Watson et al., Molecular Biology of the Gene 142, 144, fig. 7-5 (6e é d. 2008). Il n'est peut-ê tre pas surprenant que, compte tenu de l'origine des pseudogè nes, les pé titionnaires " n'ont pas ré ussi à dé montrer que le pseudogè ne consiste en la mê me sé quence que l'ADNc BRCA1". Association for Molecular Pathology v. United States Patent and Trademark Office, 689 F. Kennedy. Trademark Office, 689 F. 3d 1303, 1356, n. 5 (CA Fed. 2012). Le site possibilité qu'un phé nomè ne inhabituel et rare puisse cré er au hasard une alé atoirement une molé cule similaire à celle cré é e synthé tiquement par l'ingé niosité l'ingé niosité humaine ne rend pas une composition de matiè re non brevetable. Citer comme: 569 U. S. ____ (2013) 17 Opinion de la Cour é té retiré ". Mé moire des requé rants 49. Ils soutiennent né anmoins que l'ADNc n'est pas brevetable parce que " [l]a sé quence nuclé otidique de l'ADNc est dicté e par la nature, et non par le technicien de laboratoire". Id., p. 51. C'est peut-ê tre le cas, mais le technicien technicien de laboratoire cré e incontestablement quelque chose de nouveau lorsque l'ADNc est fabriqué. L'ADNc conserve les exons naturels de l'ADN, mais est naturels de l'ADN, mais il est distinct de l'ADN dont il est issu. il a é té dé rivé.
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