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Rimbaud. MALLARMÉ. Poésies



Rimbaud

Illuminations

 

Enfance

 

Je suis le saint, en priè re sur la terrasse, — comme les bê tes pacifiques paissent jusqu’à la mer de Palestine.

 

Je suis le savant au fauteuil sombre. Les branches et la pluie se jettent à la croisé e de la bibliothè que.

 

Je suis le pié ton de la grand’route par les bois nains; la rumeur des é cluses couvre mes pas. Je vois longtemps la mé lancolique lessive d’or du couchant.

 

Je serais bien l’enfant abandonné sur la jeté e partie à la haute mer, le petit valet suivant l’allé e dont le front touche le ciel.

 

Les sentiers sont â pres. Les monticules se couvrent de genê ts. L’air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin! Ce ne peut-ê tre que la fin du monde, en avanç ant.


MALLARMÉ

Poé sies

 

 

Le vierge, le vivace et le bel aujourd’hui

Va-t-il nous dé chirer avec un coup d’aile ivre

Ce lac dur oublié que hante sous le givre

Le transparent glacier des vols qui n’ont pas fui!

 

Un cygne d’autrefois se souvient que c’est lui

Magnifique mais qui sans espoir se dé livre

Pour n’avoir pas chanté la ré gion où vivre

Quand du sté rile hiver a resplendi l’ennui.

 

Tout son col secouera cette blanche agonie

Par l’espace infligé e à l’oiseau qui le nie,

Mais non l’horreur du sol où le plumage est pris.

 

Fantô me qu’à ce lieu son pur é clat assigne,

Il s’immobilise au songe froid de mé pris

Que vê t parmi l’exil inutile le Cygne.

 




  

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