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La première ⇐ ПредыдущаяСтр 5 из 5 La piè ce venait de commencer depuis quelques minutes. L'attention des spectateurs n'é tait troublé e que par les chuchotements d'excuses de quelques retardataires gagnant leurs fauteuils. Soudain le rideau tomba, et la lumiè re fut redonné e à la salle, une lumiè re en demi-puissance, un peu funé raire, qui s'é tendit sur l'alternance ré guliè re des é paules nues et des crâ nes chauves, des colliers de perles à trois tours et des cols durs. « Mais voyons, qu'est-ce qui se passe? » demanda-t-on. On n'avait pas vu d'acteur s'é vanouir en scè ne. Le feu avait-il pris dans les coulisses? Les personnes imaginatives commencè rent à s'agiter et à regarder les issues. Les hommes politiques pré sents pensè rent immé diatement à un attentat. Le rideau de velours s'é carta, et Edouard Wilner, en smoking croisé, s'avanç a sur le proscenium. Un silence absolu se fit dans tout le grand vaisseau du thé â tre des Deux-Villes. « Mesdames et messieurs, dit Wilner d'une voix dont les grondements contenus sortaient des cavernes de la fureur; les interprè tes ayant joué le dé but de cet acte dans un mouvement totalement diffé rent de celui que je leur avais indiqué, vont avoir l'honneur de le recommencer devant vous. » II y eut dans la salle du soulagement, de la stupeur, quelques rires, de l'admiration aussi. L'obscurité retomba. Dans les coulisses, Sylvaine en larmes, proche de la crise de nerfs et soutenue par ses camarades, hurlait: « On ne fait pas ç a! On ne fait pas ç a à une actrice, un soir de gé né rale! » - La ré pé tition gé né rale c'est encore du travail, criait Wilner. Il frappait du doigt sa montre-bracelet. « II y a dix minutes que vous ê tes en scè ne et vous m'avez dé jà perdu trois minutes sur le texte, bande de salauds que vous ê tes! A ce rythme-là, la piè ce va durer quatre heures. - Mais j'avais le trac! gé mit Sylvaine. - M'en fous! - Non, non, non! Je ne reviens pas en scè ne. » Elle tré pignait et secouait ses cheveux. « Bon, trè s bien, dit Wilner, qu'on appelle la doublure. » Alors Sylvaine se reprit, regarda Wilner avec une haine intense. « Ce n'est pas pour toi, je t'assure, dit-elle. C'est parce que j'ai le sens du devoir professionnel. » Le rideau se releva et Sylvaine ré apparut dans le dé cor. Drogué e de colè re, elle lanç a ses ré pliques comme des projectiles. « Elle a la voix de Sarah, cette petite », chuchotait le baron Gluck en se soulevant jusqu'à l'oreille de sa voisine. La piè ce gagnait en vigueur et en vé rité ; les spectateurs oubliaient qu'ils é taient dans leurs fauteuils; en Sylvaine se ré alisait soudain ce phé nomè ne qui s'appelle la pré sence et sans lequel l'acteur n'est qu'une marionnette de carton. Pendant ce temps Wilner marchait de long en large, consultait son chronomè tre, allait entrouvrir une des portes de la salle, prenait le pouls de l'assistance, s'indignait de deux places laissé es vides. Quelqu'un qui toussa le fit sursauter et lui donna des envies meurtriè res. A sa maniè re, lui aussi avait le « trac ». Sylvaine termina l'acte dans le mê me mouvement qu'elle l'avait recommencé, et la salle, emporté e, sincè re, gé né reuse, lui fit une ovation. Les critiques pré paraient leurs articles en essayant leurs mots sur des amis rencontré s, comme les bouchers aiguisent leurs couteaux avant de dé couper la viande. Aucun n'aurait eu le courage d'avouer franchement que le spectacle lui plaisait; ils é taient là pour juger, et surtout si possible pour briller aux dé pens de l'œ uvre d'un autre. Ils laissaient le plaisir aux gens du monde et aux bourgeois. D'aprè s M. Druon. La chute des Corps. Racontez le texte de la part: 1. de l'auteur 2. de Wilner 3. de Sylvanie 4. d'un des comé diens 5. d'une ouvreuse 6. d'une dame assise dans un fauteuil de balcon 7. d'un jeune homme assis au paradis 8. d'un journaliste Composez des dialogues entre: 1. Sylvanie et Wilner 2. deux comé diens 3. deux spectateurs 4. deux journalistes 5. deux ouvreuses
Tragé die (f) – piè ce de thé â tre dont le sujet est gé né ralement emprunté à la mythologie ou à l’histoi-re, qui met enscè ne des personnages illustres et repré sente une action destiné e à susciter la ter-reur ou papitié par le spectacle des passions et des catastrophes que ces passio ns provoquent. Comé die (f) – piè ce de thé â tre, film destiné s à provoquer le rire par la peinture des mœ urs, des caractè res, ou la succession de situations inattendues. Tragi-comé die – piè ce de thé â tre dont le sujet est romanesque ou chevaleresque et dont le dé nouement est heureux. Drame (m) – piè ce de thé â tre repré sentant une action sé rieuse ou pathé tique, mais n’excluant pas les é vé nements comiques ou ré alistes. Opé ra (m) – œ uvre dramatique mise en musique, composé e d’une partie orchestrale (ouverture, interludes, entractes, etc. ) et d’une partie chanté e ré partie entre le ré citatif, les airs, les ensembles (duos, trios etc. ) et les chœ urs. Ce genre musical apparaî t au dé but du XVIIe s. par les œ uvres de C. Monteverdi, G. F. Hä ndel, W. A. Mpzart, G. Verdi, C. Debussy, G. Puccini. Opé ra-ballet (m) – œ uvre dramatique composé e de chants et de danses, non soumise à la rè gle d’une unité d’action. Opé ra-comique (m) – opé ra dans lequel alternent des é pisodes parlé s et chanté s. Opé rette (f) – opé ra-comique de caractè re lé ger. Ballet (m) – spectacle de danse. Le ballet classique occidental trouve ses origines dans les fê tes de la cour de la Renaissance italienne et dans divertissements royaux franç ais du XVIIe siè cle, la danse gagne la scè ne, se professionnalise, mais ne constitue jusqu’au XVIIIe s. que l’un des é lé ments d’un ouvrage lyrique ou d’une piè ce de thé â tre. Le spectacle choré graphique affirme son autonomie avec l’é mergence du ballet-pantomime, qui s’impose vers 1750. Les anné es 1830 sont marqué es par un renouvellement des thè mes et concacrent l’avè nement du ballet romantique, apors qu’apparaî t l’usage des pointes. Le spec tacle de ballet n’est pas conç u comme un simple divertissement mais comme une expression lié es aux ré alité s du monde contemporain.
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