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La nature du théâtre français



L'histoire du thé â tre franç ais passe par la polé mique entre les partisans du seul texte et les amateurs du spectacle. Il y a des pé riodes où le texte
domine et d'autres où l'aspect spectaculaire occupe le premier plan.

La repré sentation classique, par exemple, n'apparaî t que comme la partie exté rieure et secondaire du texte. Texte et scè ne restent indé pendants. La scè ne é tant considé ré e comme un supplé ment artistique à la parole.

Aprè s les dé couvertes scé niques du XXe siè cle, la thé â tralité devient caractè re spé cifique du thé â tre: on comprend la diffé rence entre la significattion que peut prendre le texte à la simple lecture et la modalisation que lui imprime la mise en scè ne avec des moyens extraverbaux. La grande pé riode de rethé â tralisation du thé â tre commence avec l'ouverture du Vieux-Colombier, Jacques Copeau à la tê te (1913). Le thé â tre commence à parler une langue moderne. Le thé â tre des romanciers (F. Mauriac, M. Aymé ) aussi bien les dramaturges du thé â tre de l'absurde seront té moins du retour de la pé riode où le texte est roi.

 Le thé â tre franç ais a beaucoup contribué au dé veloppement du genre
de la tragé die, en constituant une des é tapes de son é volution. On connaî t trois
pé riodes où ce genre fleurit particuliè rement: la Grè ce classique (Ve s. ), l'Angleterre é lisabé thaine (2e moitié du XVIe s. ) et la France du XVIIe s. (1640 –
1660). Les historiens disent qu'aprè s Racine, le secret de la tragé die est perdu dans la culture occidentale. Mais le plus grand mé rite de l'art dramatique de France consiste à l'é laboration du burlesque — on y trouve diffé rentes formes de la comé die cré é es par la plume molié resque; le vaudeville, roi du Boulevard, qui a connu son â ge d'or avec Labiche et Feydeau; aussi bienque les clowneries et farces mé taphysiques d'Audiberti, d'Ionesco et de Becké tt.

Le thé â tre franç ais reconnaî t une forte direction de la pensé e unificatrice qui est la mise en scè ne. Il faudra noter que, pour les Franç ais, la mise
en scè ne n'est pas un exercice d'autoritarisme du metteur en scè ne qui tyranise des acteurs-marionnettes. Sa tâ che consiste à organiser l'activité productive des comé diens, il guide les comé diens en leur explicitant l'image qu’ils produisent, il s'assure que le geste, l'intonation, le rythme s'intè gre bien à une sé quence, une scè ne, un ensemble. Bien qu'il n'y ait pas en France d'é tablissements qui forment des metteurs en scè ne, on en connaî t des grands noms qui, malgré la diversité des mé thodes de cré ation, ont ré ussi à rassembler d'excellentes compagnies thé â trales pour faire front au thé â tre commercial (Antoine, maî tres du Cartel, Vilar, Barrault).

Les comé diens franç ais se distinguent par la haute culture corporelle et l'art de la dé clamation: le mot occupe une place d'honneur parmi les autres é lé ments du jeu thé â trale, on vé nè re le mot, son contenu ré el, sa beauté poé tique. On cherche à ne pas s'enfermer dans un seul emploi: un bon professionnel, dit-on, excelle en tout, en dé ployant son talent aussi bien dans des genres dits sé rieux que dans des genres burlesques.

En France, aprè s la disparition du mystè re mé dié val, l'art dramatique a perdu le public populaire qui lui est longtemps resté fidè leen Espagne, en Angleterre, en Italie. Le classicisme en a faitle privilè ge d'une é lite sociale qui, dé monté e par la Ré volution, l'a laissé se transformer, au XIXe siè cle, en divertissement de la bourgeoisie. Dans les anné es 1930-1950, l'art dramati­que s'est dé mocratisé, en reprenant une place priviligié e dans la vie de la so­cié té: il devient le laboratoire où s'é laborent les idé es forces d'une é poque (Giraudoux, Claudel, Sartre, Camus).

Le jeune thé â tre franç ais des anné es 1960-1970 fait renaî tre la tradi­tion d'un thé â tre du peuple, en s'enracinant dans la province. Certains anima­teurs parlent d'un é chec de la dé centralisation: le nouveau public n'est pas aussi populaire qu'on pouvait l'attendre, il est plus repré sentatif de la classe moyenne (é tudiants, cadres, fonctionnaires) que des travailleurs (ouvriers et paysans). On ne doit pas oublier, en tout cas, que la France é tait parmi les premiers Etats occidentaux qui aient é laboré le modè le d'une action culturelle propre à mettre la civilisation au service de l'homme (maisons de la Culture, Festival d'Avignon).

Le festival d’Avignon, l’une des plus importantes manifestations au monde pour les arts de la scè ne. Le festival de thé â tre à Avignon fut cré é en 1947 par Jean Vilar, il fut le lieu privilé gié d’expression et et de ré flexion du TNP, il s’est ouvert depuis 1966 à d’autres troupes/ ainsi qu’à la danse, à la musique et au ciné ma.

 

 



  

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