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L'ère de la peur — Message aux jeunes générations qui vivent une époque terrifiante⇐ ПредыдущаяСтр 12 из 12 L'è re de la peur — Message aux jeunes gé né rations qui vivent une é poque terrifiante
John W. & Nisha Whitehead — The Rutherford Institute
« Voix ou pas voix, le peuple peut toujours ê tre amené à se plier aux exigences des dirigeants. C'est facile. Il suffit de leur dire qu'ils sont attaqué s et de dé noncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme et pour le risque qu'ils font courir au pays. Cela fonctionne de la mê me maniè re dans n'importe quel pays. » ~ Hermann Goering, leader nazi
Avec tout ce qui nous tombe dessus, depuis les crises manipulé es par les gouvernements jusqu'au retour de bâ ton d'une socié té qui a toujours privilé gié la rapidité technologique et les valeurs du commerce de masse au dé triment de la proprié té et de la souveraineté individuelles, les jeunes d'aujourd'hui sont confronté s à l'une des plus grandes menaces pour la liberté que le monde ait jamais connues.
C'est franchement effrayant.
© CPO Magazine Les jeunes se retrouveront surtaxé s, criblé s d'excessives dettes universitaires et, dans une é conomie criblé e de dettes et au bord de l'implosion, ils auront beaucoup de mal à trouver un emploi convenable. Leur vie privé e sera laminé e par la surveillance d'É tat. Ils seront menacé s, intimidé s et molesté s par une police militarisé e. Ils seront les sujets d'un empire militaire en guerre permanente contre de vagues ennemis et feront face à des agents gouvernementaux armé s jusqu'aux dents, prê ts à boucler le pays à tout moment. En tant que tels, ils se verront contraints de marcher au pas cadencé derriè re un gouvernement qui n'existe plus pour servir le peuple, mais qui exige de « nous le peuple » qu'il soit un esclave obé issant ou qu'il en subisse les consé quences. Voilà une perspective bien lugubre, n'est-ce pas?
Malheureusement, nous n'avons pas su nous pré munir contre un tel avenir. Nous les avons fait naî tre dans des foyers brisé s par le divorce, distraits par des divertissements abrutissants et obsé dé s par une quê te maté rialiste. Nous les avons placé s dans des garderies et des activité s extrascolaires, en substituant l'implication parentale par du temps passé avec des enseignants et des travailleurs sociaux. Nous les avons poussé s à devenir des candidats aux é preuves diplô mantes plutô t que d'encourager leurs faculté s à penser par eux-mê mes, à devenir des automates plutô t que des activistes. Nous leur avons permis de croupir dans des é coles qui non seulement ressemblent à des prisons mais leur sont similaires dans leur fonctionnement, là où la conformité est la rè gle et la liberté l'exception. Nous en avons fait des proies faciles pour nos chefs d'entreprise, tout en leur inculquant les valeurs d'une culture obsé dé e par la cé lé brité et la technologie, dé pourvue de toute vé ritable spiritualité. Et nous leur avons appris à croire que la poursuite de leur bonheur personnel l'emportait sur toutes les autres vertus, y compris sur toute forme d'empathie pour leurs semblables. Nous avons permis qu'ils soient manipulé s par une culture d'entreprise qui ne cherche que les profits et le contrô le. Cependant, comme Aldous Huxley le disait: « La victime de la manipulation mentale ne sait pas qu'elle est une victime. Pour elle, les murs de sa prison sont invisibles et elle se croit libre. »
Non, nous n'avons pas rendu service à cette gé né ration. Au vu du climat politique actuel, les choses pourraient trè s bien empirer avant de s'amé liorer. Voici quelques conseils qui, nous l'espé rons, aideront ceux qui atteignent aujourd'hui l'â ge de la majorité à survivre aux pé rils du voyage qui les attend. 1 — Soyez un individu qui ré flé chit « un Christophe Colomb vers de nouveaux continents et de nouveaux mondes en vous, ouvrant de nouveaux canaux, non pas de commerce, mais de pensé e. »
2 — Connaissez vos droits 3 — Confrontez tout type d'autorité avec courage
« Tant qu'ils ne seront pas conscients, ils ne se rebelleront jamais, et tant qu'ils ne se seront pas rebellé s, ils ne pourront pas devenir conscients. » Ce sont ces individus conscients qui changent le monde pour le mieux. 5 — Ne laissez pas la technologie vous transformer en zombies Note du traducteur: Voir le monde pour ce qu'il est et non pas pour ce que l'on voudrait qu'il soit: La psychopathie et les origines du totalitarisme
6 — Aidez les autres 7 — Faites entendre votre indignation morale
Les sujets sur lesquels il est possible de prendre position ne manquent pas. Par exemple, chaque nuit, plus d'un demi-million de personnes aux É tats-Unis sont sans abri, et la moitié d'entre elles sont des personnes â gé es. On compte 46 millions d'É tatsuniens qui vivent au niveau ou en dessous du seuil de pauvreté, et 16 millions d'enfants qui vivent dans des foyers sans accè s adé quat à la nourriture. Le Congrè s cré e, en moyenne, plus de 50 nouvelles lois pé nales chaque anné e. Avec plus de 2 millions de citoyens en prison et prè s de 7 millions d'adultes en centre correctionnel, les É tats-Unis ont la plus grande population carcé rale du monde. Au moins 2, 7 millions d'enfants ont au minimum un parent en prison. Au moins 400 à 500 personnes innocentes sont tué es par des policiers chaque anné e. Les É tatsuniens ont dé sormais huit fois plus de chances de mourir dans une confrontation avec la police que d'ê tre tué s par un terroriste. Chaque jour, en moyenne, plus de 100 personnes voient leur domicile perquisitionné par des é quipes d'intervention. L'espionnage par les agences de renseignement gouvernementales chargé es de la surveillance, de la collecte de donné es, du contre-espionnage et des activité s secrè tes coû te chaque anné e 52, 6 milliards de dollars aux contribuables é tatsuniens. Pendant ce temps, depuis le 11 septembre, les É tats-Unis ont dé pensé plus de 1 600 milliards de dollars pour mener des guerres à l'é tranger et faire la police dans le reste du monde. Il s'agit d'un affront flagrant à tous ceux qui croient en la liberté. 8 — Cultivez la spiritualité, rejeter le maté rialisme et placez l'humain au premier plan « En tant que nation, nous devons subir une ré volution radicale des valeurs. Nous devons rapidement commencer à passer d'une socié té « orienté e vers les choses » à une socié té « orienté e vers les personnes ». Lorsque les machines et les ordinateurs, la recherche du profit et les droits de proprié té sont considé ré s comme plus importants que les personnes, le trio titanesque constitué par le racisme, le maté rialisme et le militarisme est impossible à vaincre. »
9 — Participez et faites votre part pour amé liorer le monde « Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde. »
10 — Dites non à la guerre « Trop de guerres sont mené es presque comme si c'é tait une routine. Trop de guerres sont mené es sur la base de slogans, d'hymnes guerriers, et sur la base d'appels au patriotisme dé suets et obsolè tes depuis la disparition de la chevalerie et des douves. Aimez votre pays parce qu'il est é minemment digne de votre affection. Respectez-le parce qu'il mé rite votre respect. Soyez loyal envers lui parce qu'il ne peut survivre sans votre loyauté. Mais n'acceptez pas l'effusion de sang comme si c'é tait une fonction naturelle de, ou une voie prescrite par, l'histoire — mê me si cette derniè re en souligne l'aspect ré pé titif. Que des hommes meurent pour une cause ne confè re pas né cessairement un caractè re sacré à cette cause. Et que des hommes soient mutilé s et dé chiqueté s tous les quinze ou vingt ans n'immortalise pas ou ne dé ifie pas l'acte de guerre [... ] trouvez un autre moyen qui ne s'accompagne pas du meurtre de votre prochain. »
11 — Pour conclure, pré parez-vous à ce qui vous attend
Pour vaincre les maux de notre é poque, il faudra plus que de l'intelligence et de l'activisme. Il faudra de la dé cence, de la moralité, de la bonté, de la vé rité et de la fermeté. Comme l'a conclu Serling dans son discours à la promotion de 1968:
« La té nacité est la qualité singuliè re qui vous est la plus né cessaire [... ] nous vous avons laissé un monde bien plus bâ clé que celui qui nous a é té lé gué [... ] Une partie de votre dé fi consiste à rechercher la vé rité, à trouver un point de vue qui ne vous soit pas dicté par qui que ce soit, qu'il s'agisse d'un membre du Congrè s ou mê me d'un ministre [... ] Ê tes-vous assez fort pour supporter la division de notre pays, le fait que tout est polarisé, noir et blanc, ceci ou cela, absolument bien ou absolument mal. C'est l'un des dé fis à relever. Soyez prê ts à chercher le juste milieu [... ] ce Valhalla merveilleux et tellement difficile à atteindre dans lequel l'homme peut examiner les diffé rents aspects et considé rer les vé rité s é parses qui existent des deux cô té s. Si vous devez pencher à gauche ou à droite, respectez l'autre cô té. Honorez les motifs qui viennent de l'autre cô té. Argumentez, dé battez, ré futez — mais ne fermez pas vos merveilleux esprits à l'opposition. À leurs yeux, vous ê tes l'opposition. Et en fin de compte [... ] en fin de compte — on met fin à la division par le compromis. Et tant que les hommes marchent et respirent, les compromis doivent exister [... ] Ê tes-vous assez fort pour faire face à l'une des plus laides souillures de notre structure dé mocratique — le pré jugé ? C'est la racine fondamentale de la plupart des maux. C'est une partie de la maladie de l'homme. Et c'est une partie dont l'homme s'accommode, un aveu qu'il se fait constamment à lui-mê me, à savoir que pour exister, il doit trouver un bouc é missaire. Pour expliquer ses propres dé ficiences, il doit essayer de trouver quelqu'un qui lui paraisse plus dé ficient [... ] Jugez votre prochain sur ce qu'il dit, sur ce qu'il croit et sur sa faç on d'agir. Soyez assez fort, je vous en prie, pour vivre avec les pré jugé s et les combattre. Ils dé forment, ils empoisonnent, ils dé naturent et ils sont autodestructeurs. Leurs retombé es sont pires que celles d'une bombe [... ] et le pire, c'est qu'ils dé pré cient et avilissent quiconque se permet le luxe de haï r. »
Comme je l'explique clairement dans mon livre Battlefield America: The War on the American People [« Le champ de bataille des É tats-Unis: la guerre mené e contre le peuple amé ricain », non traduit en franç ais - NdT], la seule faç on d'obtenir un changement dans ce pays est que le peuple é tatsunien dise enfin « ç a suffit » et se batte pour les choses qui comptent vraiment. Peu importe l'â ge que vous avez ou votre idé ologie politique. Si vous avez quelque chose à dire, exprimez-vous. Soyez actifs et, si né cessaire, prenez une pancarte et descendez dans la rue. Et lorsque les liberté s civiles sont violé es, ne restez pas silencieux. Ré veillez-vous, levez-vous, et faites en sorte que votre activisme contribue à quelque chose qui aille au-delà de la seule politique dans un monde sens dessus dessous.
À propos de l'auteur: L'avocat constitutionnel et auteur John W. Whitehead est le fondateur et le pré sident de l'Institut Rutherford. Ses livres Battlefield America: The War on the American People et A Government of Wolves: The Emerging American Police State sont disponibles sur www. amazon. com. Il peut ê tre contacté à l'adresse johnw@rutherford. org. Nisha Whitehead est la directrice exé cutive de l'Institut Rutherford. Des informations sur l'Institut Rutherford sont disponibles à l'adresse www. rutherford. org. Source de l'article initialement publié en anglais le 13 mai 2021: The Rutherford Institute
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