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Déconventionnement, contrôles, prescription électronique : comment la Cour des comptes veut lutter contre la fraude des professionnels de santéL'une de ces affaires aurait pourtant bien pu le faire dé crocher. C’é tait il y a un peu plus de cinq ans. Alors qu’il dé fendait un mé decin grenoblois, “complè tement dé voué et travaillant d’arrache-pied”, accusé de prescriptions abusives, l’avocat s’est heurté à un mur, se voyant incapable de sauver son client de la sanction. “Je n’ai jamais ré ussi à inverser la tendance devant la chambre disciplinaire. J’ai eu l’impression de ne servir à rien”, raconte Me Di Vizio, tê te baissé e. Il ressort toutefois un enseignement de cet é chec: “J’ai compris ce jour-là qu’il fallait offrir aux mé decins une formation. ”
“Un oeil sur la planè te” Lassé de traiter ces “petites affaires”, le spé cialiste en droit de la santé s’apprê te ainsi à lancer, en janvier prochain, sa chaî ne té lé visé e. L’objectif: apprendre aux mé decins un certain nombre de comportements pré ventifs qui vont leur é viter des procé dures. “Je pourrais m’en foutre. Aprè s tout, je gagne ma vie en faisant des procè s. Mais ce n'est pas ma maniè re de voir les choses”, expose l’avocat. Celui qui se considè re comme un acteur de la crise Covid de par son lien avec les soignants en est persuadé : “Dé fendre les mé decins est une mission de service public”. “Je considè re que pour qu’ils aillent mieux, nous avons une obligation de les aider en les prenant en charge sur le plan de la formation. Ce que personne ne leur dira. Aucun master de droit de la santé aujourd’hui ne s’inté resse aux libé raux! ” Par la cré ation de son propre mé dia en ligne, l’avocat qui a exercé aux quatre coins du globe (en Italie, aux Etats-Unis, en Israë l), et se targue d’avoir “un œ il sur la planè te”, espè re aussi “ouvrir des dé bats”. A commencer par comprendre pourquoi “la mé decine franç aise a é té tenue en é chec et s’est trahie dans cette crise”. “La mé decine a dé couvert quelque chose, c’est que... ç a inté ressait les gens et qu’ils é taient é couté s. Et un certain nombre de personnes ont adoré ê tre é couté es”, dé plore l’homme de loi, qui, malgré “l’amour pour son mé tier”, entend laisser la robe noire au placard d’ici 10 ans pour se consacrer à l’é quitation et à ses é curies.
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