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Ccedil;a fait rire les enfants



 

Les femmes et les enfants d’abord

Antoine Peillon

 

Alice Mayoud et Fatima Belkoniene, bénévoles au Secours catholique, effectuent leur maraude hebdomadaire à la rencontre de mères et d’enfants confinés dans les hôtels du Samu social.

Ishta

Depuis le début du confinement en France, cinq fois plus de violences conjugales ont été signalées sur la plateforme dédiée. Les femmes ont été particulièrement touchées par la précarisation générée par le confinement. Les associations, conscientes de cette situation, ont redoublé d’efforts pour leur venir en aide.

Ça fait rire les enfants

Au centre de promotion familiale de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), mercredi 29 avril

En cette mi-journée du mercredi 29 avril un peu pluvieuse, le grand jardin du centre de promotion familiale d’ATD Quart Monde, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) est plus verdoyant et fleuri que jamais. Mais il est vide. Enfin, presque, car les très jeunes filles de Claire Exertier, 43 ans, volontaire permanente et directrice du centre depuis trois ans, profitent du grand espace vert pour égayer leur confinement. Dans le silence inhabituel de son bureau, la jeune femme raconte l’histoire du site, car, « tout de même, c’est ici, en 1957, que Joseph Wresinski a fondé, avec ces familles et leurs amis, l’association qui est devenue le mouvement Agir tous pour la dignité-Quart Monde », dit-elle non sans émotion.

Claire Exertier et Maïmouna Kebe, 37 ans, organisent des lectures dans les couloirs ou aux pieds des immeubles où vivent les familles fragilisées qu’elles reçoivent habituellement dans les locaux de l’association. Il est bientôt 16 heures. Le tandem arrive devant les fenêtres de Jean-Robert et de ses quatre enfants, en rez-de-chaussée. Brady, 10 ans, Océane, 7 ans, Lionel, 6 ans, et Jean-Robert Junior, 4 ans, sont d’emblée attentifs, les yeux écarquillés, les oreilles tournées vers les lectrices.

Les visages s’animent au rythme des rebondissements de l’histoire lue, La Chasse à l’ours, de Michaël­ Rosen et Helen Oxenbury (L’École des loisirs, 1997) : « Nous allons à la chasse à l’ours. Nous allons en prendre un très gros. La vie est belle ! Nous n’avons peur de rien ! » Puis vient le moment de chanter et c’est l’inusable « Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas… » qui est lancé par Claire Exertier, repris en chœur par les enfants. Les fenêtres du premier et du deuxième étage s’ouvrent, d’autres enfants écoutent, chantent, rient…

Au deuxième étage, le rituel ­reprend. Mais l’assistance est bien plus nombreuse. Deux familles ouvrent leur porte au même moment. Une première maman, Bénédicte, 32 ans, originaire de Côte d’Ivoire, pousse Leïla, 6 ans, et les jumeaux Hassan et Ouseyne, 3 ans et demi, devant elle, tandis qu’elle se tient sur le seuil. Juste à côté, Stefania, 34 ans, venue de Bulgarie, laisse sortir trois fusées : Mariella, 16 ans, Emmanuella, 7 ans, et Borislava, 3 ans. Stefania exprime son contentement : « C’est un bon moment, franchement ! Parce que le confinement, c’est difficile. Et cette maladie, partout… »

Claire Exertier commence sa lecture : « Retraversons la neige ! Criss criss ! Criss criss ! Retraversons la forêt ! Hou hou ! Hou hou !

Retraversons la boue ! Plaf plouf ! Plaf plouf ! » Et les enfants, focalisés sur les pages illustrées du livre, répètent avec elle le refrain : « La vie est belle ! Nous n’avons peur de rien ! »



  

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