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PARIS SOLEIL Michael Edwards
SOUS LE SOLEIL
Soleil d’été qui éclate tête de feu sur l’Opéra-Bastille son clair ce matin d’une neuve monnaie
qui condescend dans la rue de Rivoli :
bon soleil et sévère qui frappe à tous les immeubles et réveille les rêves.
Tu voyages, Colomb, sur l’océan du ciel apposes ta présence sur l’armure des toits paysage sans fin de la ville émerveillée.
Œil de midi immobilité mobile espoir debout, station de l’attente.
Tu t’éloignes, à pas feutrés tu allèges, en l’aérant, ta lumière et enflammes, l’une après l’autre, nos antennes.
Disque au-dessus de l’invisible Palais-Royal, galet qui se pâme et se dissipe sur la grève rose :
chauffé par ton sourire qui effleure et transfigure je vais voir
la clarté lunaire que tu deviens.
PLACE DE LA CONCORDE
Soleil sourire absolu peintre qui illumine les pierres nos idées sculpteur qui forme les volumes les ombres qui fait briller les ors et qui dore les gris maître dont l’arrivée soudaine transfigure le grand espace la foule qui s’anime les arbres dont le vert flamboie dans les allées
apprends-moi poète quand les nuages noircissent à sourire ainsi.
L’IMPRÉVU
Sous le soleil au quai Malaquais parmi la brillance et l’aise de juin
dans le connu, ami, tu t’aventures.
L’œil vif du vent fouille les ombres, ses ailes agitent les feuilles, les façades,
la foule : ces nuages irremplaçables.
Devant les antennes de ta pensée candide et dans ta mémoire à fleur de peau
paraît, fragmentaire, la beauté indicible :
Le Louvre qui ne cesse de rester immobile, les doubles réverbères aux yeux d’extra-terrestres,
de Noureev, au 23, les arpèges ;
Le palace Riviera tout à l’heure aperçu, l’Hôtel de Ville, éclat dans les verdures ;
les feux, entre sang et prairies.
Tu t’imagines sur l’autre rive ; les rochers, les algues peignées par la Seine,
baignent dans les eaux qui ignorent la ville.
Partout le paysage renaît sous tes pieds, les arbres cherchent de toute leur sève
le sol éternel et le ciel.
Tu observes les vitrines, longuement, où s’assemblent, trésor des fraîches cavernes du temps,
des antiquités lustrées de présence.
Dans le livre ouvert de l’air, en ta prime vieillesse, tu ne lis rien de caduc
sous le soleil toujours neuf.
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