L'ancien dirigeant bulgare lutte contre les allégations de corruption alors que le gouvernement intérimaire commence le nettoyage

Par Jamie Dettmer

20 mai 2021 09h19

DOSSIER - Le Premier ministre bulgare de l'é poque, BoykoBorissov, arrive pour la deuxiè me journé e d'un sommet des dirigeants de l'Union europé enne à Bruxelles, le 2 octobre 2020.

Le gouvernement inté rimaire bulgare semble sur le point d'approuver une sé rie de demandes de liberté d'information des mé dias du pays qui sont susceptibles d'alimenter des allé gations explosives de corruption contre l'ancien Premier ministre BoykoBorissov et un groupe de ses associé s commerciaux, selon des journalistes locaux.

Et le Premier ministre par inté rim, Stefan Yanev, qui est au pouvoir depuis un peu plus d'une semaine, n'a pas tardé à secouer la bureaucratie du pays, faisant des nominations politiques clé s dans les ministè res, les agences d'É tat et les entreprises publiques longtemps dominé es par des personnes ayant des liens é troits avec Borissov. , qui a é té en fonction pendant presque deux ans depuis 2009.

«Le dé mantè lement de l'É tat de Borissov a commencé », a proclamé cette semaine Kapital, un site d'information d'investigation cré dité d'une corruption majeure, expose notamment la Banque bulgare de dé veloppement, qui a limité les prê ts ces derniè res anné es à seulement huit entreprises privé es, qui sont toutes lié aux oligarques commerciaux lié s à Borissov.

Kapital et d'autres organisations de presse ont inondé le gouvernement inté rimaire de demandes d'accè s à l'information et leurs ré dacteurs disent espé rer une approbation.

`` Un dur à cuire en Armani ''

Borissov a é té poursuivi par des allé gations de corruption et de liens avec le crime organisé depuis son apparition en politique au dé but des anné es 2000, lorsque l'ambassadeur amé ricain de l'é poque, John Beyrle, a averti dans un câ ble diplomatique, qui a ensuite é té divulgué, que le garde du corps devenu politicien é tait «impliqué. dans une activité criminelle grave. »

Son pré dé cesseur en tant qu'envoyé amé ricain à Sofia, James Pardew, a qualifié Borissov de «dur à cuire d'Armani» dans un autre câ ble diplomatique divulgué.

DOSSIER - Le Premier ministre bulgare de l'é poque, BoykoBorissov, met un masque protecteur à son arrivé e pour le quatriè me jour d'un sommet de l'UE au bâ timent du Conseil europé en à Bruxelles, le 20 juillet 2020.

Ses trois mandats en tant que Premier ministre ont é té troublé s par des scandales et il a é té contraint de quitter ses fonctions plus tô t ce mois-ci lorsque son parti conservateur GERB n'a pas ré ussi à remporter la majorité aux é lections lé gislatives d'avril et n'a trouvé aucun des autres partis disposé à former une coalition gouvernementale avec lui.

Son revers é lectoral est en grande partie imputable à l'avalanche d'allé gations de corruption qui ont dé buté l'anné e derniè re, provoquant la monté e de grandes manifestations dans les rues et l'é mergence de partis anti-establishment et anti-corruption voulant qu'il disparaisse. Les manifestants ont é té furieux lorsqu'une photo a fait surface montrant Borissov au lit avec un pistolet à porté e de main et une ré serve de billets de 500 euros dé bordant d'un tiroir de chevet.

Plus tô t ce mois-ci, le parlement bulgare a entendu le té moignage d'un agro-homme d'affaires, SvetoslavIlchovsky, qui a affirmé que des secteurs de l'é conomie é taient dirigé s par des hommes d'affaires associé s à Borissov et qu'ils avaient transformé la Bulgarie en un «É tat capturé ».

Ilchovsky a dé claré qu'il avait é té contraint de vendre des cé ré ales et d'autres produits agricoles à moitié prix à ceux proches du GERB, contribuant ainsi à augmenter leurs bé né fices. Ilchovsky a é galement allé gué que les associé s de Borissov avaient é té occupé s à dé tourner des fonds de l'Union europé enne. «Il n'y a pas un seul projet financé par l'UE dans le secteur agricole où il n'y a pas eu de fraude», a-t-il dé claré au panel.

«J'ai payé volontairement de l'argent, j'ai perdu de l'argent, j'ai tout fait pour gagner du temps et attendre la fin de leur mandat [au pouvoir]», a ajouté Ilchovsky. Il a dé claré à une commission d'enquê te que des ministres avaient personnellement menacé de nuire à son entreprise à moins qu'il ne se conforme. D'autres hommes d'affaires se sont avancé s pour ajouter aux allé gations.

Le pré sident bulgare, Rumen Radev, a nommé un gouvernement inté rimaire dirigé par Stefan Yanev, un allié politique, avant la reprise des é lections lé gislatives pré vues le 11 juillet. Radev a averti qu'un autre vote non concluant en juillet risquait de voir la Bulgarie tomber dans une «crise politique et constitutionnelle. "

Le Premier ministre inté rimaire nouvellement nommé Stefan Yanev, à gauche, serre la main du pré sident bulgare Rumen Radev lors d'une cé ré monie officielle à Sofia, Bulgarie, le 12 mai 2021.

Borissov a dé claré qu'il ne se pré senterait pas pour essayer de diriger le prochain gouvernement, affirmant qu'il ne voulait pas «diviser» la nation, bien qu'il ait laissé entendre qu'il pourrait ê tre candidat à la pré sidence lors des é lections pré vues plus tard dans l'anné e.

La dé fense de

Borissov, Borissov, a rejeté jeudi dernier les allé gations selon lesquelles le GERB aurait extorqué de l'argent à des entreprises en utilisant des menaces pendant son mandat. «Ils ont payé des gens pour qu'ils se lè vent et disent certaines choses», a dé claré Borissov lors d'une confé rence de presse. Il nie connaî tre l'un des hommes d'affaires qui l'accusent, lui et son parti, d'extorsion et de fraude, dé crivant les accusations comme faisant partie d'un plan plus vaste lancé pour discré diter son parti.

" Je connais chaque pas qu'ils feront et je me pré pare à ré pondre avec encore plus de force", a dé claré Borissov. Il a ajouté: " Chaque personne qui m'a jamais attaqué a perdu. "

Les responsables de l'UE prennent note des allé gations de fraude gé né ralisé e de projets agricoles financé s par Bruxelles. Comment le dé mantè lement des tarifs dits `` l'É tat de Borissov '' pourrait bien avoir des ré percussions sur les conditions qu'ils imposent aux 18, 3 milliards de dollars que la Bulgarie devrait obtenir du pays des fonds de ré cupé ration COVID, a dé claré un responsable à VOA.

En mars, en fé licitant les Bulgares pour leur fê te nationale, le secré taire d'É tat amé ricain Antony Blinken a souligné que la Bulgarie é tait un ami durable mais a souligné dans ses remarques l'importance d'un «engagement en faveur de la liberté, des droits de l'homme, des institutions dé mocratiques et responsables». Ces derniè res semaines, le dé partement d'É tat amé ricain s'est concentré sur les aspects sé curitaires de ses relations avec la Bulgarie, membre de l'OTAN.

Veronica Anghel, de l'Institut universitaire europé en, affirme que l'administration Biden cherchera probablement «à é quilibrer les inté rê ts en matiè re de sé curité et l'é tat de droit en Europe centrale et orientale».

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