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Vendredi 4 mars 2022 - LA RUSSIE DESIGNÉE PAR LES ATLANTISTES COMME « L’AXE DU MAL »
Regardons ensemble le contexte pour mieux saisir la signification de ce qui se passe en Ukraine aujourd’hui. Il n’est pas é tonnant, pour celui qui sait regarder attentivement, que le contexte de toutes les crises actuelles en Europe, se situe dans un climat de russophobie exaspé ré e. Il y a des raisons à cela. Ce n’est pas un hasard si la Russie est si durement et si injustement dé nigré e par le bloc atlantiste, lui qui dé couvrait, il n’y a pas si longtemps, une trè s large sympathie des peuples ré volté s pour la Russie faisant figure à leurs yeux de dé fenseur de la culture diplomatique, dé fenseur d’une information non tronqué e par les manipulations d’une guerre idé ologique acharné e, dé fenseur des peuples injustement agressé s par des « coalitions illé gales », comme cela avait é té le cas le plus flagrant en Syrie. La Chine, l’Inde, l’Afrique, l’Amé rique du Sud, c’est-à -dire l’immense majorité de la Communauté Internationale est avec la Russie aujourd’hui, elle approuve la Russie et soutient la Russie, contre une petite minorité occidentale atlantiste qui se fait passer pour « la Communauté Internationale »! Les Russes ont largement donné les preuves de leur patience et de leur savoir-faire diplomatique. Ils ont é té bien au-delà de ce que les occidentaux n’ont jamais é té capables de faire en termes de diplomatie. Depuis la fin de l’URSS, ils ont é té les meilleurs artisans de la paix dans le monde jusqu’à pré sent. La Russie n’a plus rien à prouver dans ce domaine et il est bien mal venu de la part des « intellectuels » occidentaux de venir maintenant donner des leç ons aux Russes en accusant Vladimir Poutine d’avoir « sombré dans le piè ge de la violence et de la revanche »! Ce n’est pas la Russie qui a allè grement pratiquer ces guerres illé gales multiples et hautement criminelles en violant la Charte des Nations Unies et une multitude d’autres lois internationales. On y reviendra. Rappelons-nous! S’exprimant devant la commission des relations exté rieures du Sé nat, l’assistant du secré taire d’É tat pour l’Europe et l’Eurasie, Wess Mitchell, avait dé claré que « les É tats-Unis punissaient la Russie parce que Moscou empê chait Washington d’é tablir sa supré matie sur le monde. » Soyons donc clairs et honnê tes: les É tats-Unis, enfin, reconnaissaient ouvertement la vraie raison des sanctions contre la Russie parce qu’ils ne pouvaient pas admettre que celle-ci puisse avoir un rô le majeur à jouer sur Terre. Tout ce qui é tait fait, organisé, dé ployé avec ou contre la Russie, n’avait d’autre but que d’obtenir sa capitulation, car la supré matie mondiale des É tats-Unis é tait obligatoire mais impossible sans un contrô le total de l’Eurasie. « Mitchell expliquait aux sé nateurs que le financement du dé partement d’É tat dé pendait essentiellement de la politique amé ricaine envers la Russie. Il qualifiait la « reconnaissance que l’Amé rique é tait entré e dans une pé riode de grande compé tition » comme é tant « le point d’appui de la straté gie de sé curité nationale », aprè s avoir souligné que les pré cé dentes administrations ne s’é taient pas suffisamment inquié té es de cela et ne s’é taient pas pré paré es à vaincre dans cette compé tition. » (Sergueï Latychev, Samedi, 15 Sept. 2018)
« Il é tait toujours d’un inté rê t primordial pour les É tats-Unis, en matiè re de sé curité nationale, d’empê cher la domination de la masse terrestre eurasienne par des puissances hostiles ». (Mitchell) « … L’é tablissement d’un contrô le total sur l’Eurasie é tait dé claré comme la tâ che la plus importante pour les É tats-Unis. Une revendication claire é tait faite en faveur d’une victoire de la civilisation maritime sur la civilisation continentale, centre et seul pilier qui soutient la Russie. » (Mitchell) « Washington avanç ait ouvertement la priorité des exigences les plus strictes de la gé opolitique dans le sens le plus catastrophique (la mer doit inonder la terre) … Un dé fi é tait lancé à l’existence mê me de la Russie: elle ne pouvait mettre fin à sa domination dans sa propre zone gé ographique vitale qu’en se fragmentant en petits É tats fantoches (! ) » (Mitchell) Enfin, la Russie é tait qualifié e de pays « hostile ». (dixit Mitchell) Ainsi, les tentatives de Moscou pour parvenir à un accord avec Washington ne pouvaient ê tre entendues que s’il s’agissait d’une capitulation! Mitchell mentionnait les « puissances hostiles », c’est-à -dire les allié s de la Russie, la Chine, et le groupe des BRICS. Les É tats-Unis considè rent cette organisation comme leur ennemie dans les domaines é conomique et militaire. La Chine en elle-mê me constitue une menace tout aussi puissante que la menace russe et, à long terme, s’avè re encore plus dangereuse!
Mitchell dé clarait que les É tats-Unis se pré paraient à un conflit universel iné vitable et né cessaire, une nouvelle guerre mondiale et que « l’objectif principal de la politique é trangè re de l’administration é tait de pré parer notre nation à relever ce dé fi en renforç ant systé matiquement les forces militaires et é conomiques et les fondements politiques du pouvoir amé ricain ». Le chemin de la victoire c’é tait « la destruction de la Russie ». Pour cela, il fallait, selon le plan du Dé partement d’É tat, convaincre les nations vassalisé es d’Europe de se mobiliser contre le mal absolu: la Russie!
On ne pouvait pas plus clairement faire comprendre aux Europé ens, à quel point les Etats-Unis é taient ré ellement nos pires ennemis, tout en é tant les pires ennemis de l’humanité dans son ensemble… « Notre politique russe repose sur la reconnaissance du fait que pour ê tre efficace, la diplomatie amé ricaine envers la Russie doit ê tre soutenue par un pouvoir militaire iné galé et pleinement inté gré à nos allié s et à tous nos instruments de pouvoir. » (Mitchell, dé claration du repré sentant du Dé partement d’Etat US au Sé nat) « Nous avons mis un accent particulier sur le renforcement des É tats en premiè re ligne les plus sensibles à la pression gé opolitique russe. En Ukraine et en Gé orgie, nous avons levé les restrictions imposé es par l’administration pré cé dente à l’acquisition d’armes dé fensives pour ré sister à l’agression territoriale russe. » (Mitchell) Le Caucase, la ré gion de la mer Noire, mê me l’Europe centrale é taient qualifié s par Mitchell de zones de combat gé opolitique contre la Russie.
« Les cinquante missions diplomatiques amé ricaines en Europe et en Eurasie dé veloppent, coordonnent et exé cutent des plans d’action sur mesure pour repousser les opé rations d’influence russes dans leurs pays hô tes ». (Mitchell)
La repré sentante officielle du ministè re russe des Affaires é trangè res, Maria Zakharova, avait directement accusé l’Etat profond US, lors de l’affaire avec la Grè ce, d’ê tre le cré ateur du scandale diplomatique. Elle avait dé claré : « Nous savons tout ». Dé sormais, c’é tait aussi Mitchell qui confirmait que le Dé partement d’É tat avait tout fait, dans la crise avec la Grè ce, et non Alexis Tsipras, qui s’é tait simplement soumis aux USA, ennemis de la Russie. « Selon Mitchell, « de concert » avec ces efforts visant à briser la Russie, les É tats-Unis provoquaient toute une sé rie d’é vé nements de nature é conomique: 217 entité s physiques et juridiques russes é taient sous le coup de sanctions, six missions diplomatiques é taient fermé es, «60 espions avaient é té expulsé s du sol amé ricain » et le Dé partement d’É tat se « coordonnait de maniè re é troite et efficace avec les allié s europé ens ». Au fait, Mitchell admettait involontairement de ré vé ler pour quelle raison les services de renseignement anglo-saxons avaient besoin de « l’affaire Skripal » et qui é taient les organisateurs de cette provocation. (Sergueï Latychev, Samedi, 15 Sept. 2018) « Le haut repré sentant du Dé partement d’É tat s’é tait dé claré satisfait du dé roulement de la guerre é conomique avec la Russie: ‘en moyenne, les entreprises russes sanctionné es’ perdent environ un quart de leurs revenus opé rationnels, l’é valuation totale des actifs avait é té divisé e par deux obligeant les entreprises à ré duire leurs effectifs d’un tiers. Selon les estimations des experts du dé partement d’É tat donné es par Mitchell, nos sanctions, cumulativement, avaient coû té au gouvernement russe des dizaines de milliards de dollars, en plus de l’impact plus large sur les secteurs publics et l’effet paralysant des sanctions amé ricaines sur l’é conomie russe ». Mitchell é voquait la situation de la socié té RUSAL, ainsi que les attaques contre le rouble russe, qui avait fortement perdu de sa valeur pour cette raison, comme exemples d’une guerre hybride ré ussie contre la Russie. » (Sergueï Latychev)
La politique des USA est de comprimer au maximum l’é conomie russe jusqu’à ce que la Russie accepte de capituler! Il n’y a pas d’autre objectif! Ayant accusé la Russie moderne d’utiliser les mé thodes « bolcheviques » et « sovié tiques » dans son impasse gé opolitique avec les USA, Mitchell faisait de Poutine le « pè re » de la doctrine de politique é trangè re amé ricaine depuis longtemps « une straté gie du chaos aux effets straté giques ». Voilà qui a le mé rite d’ê tre clair et sans ambiguï té pour tous ceux qui voudraient persé vé rer dans le psittacisme â nonnant de l’accusation extravagante d’un « complotisme », exclusivement occidental, n’existant en ré alité que dans les cerveaux lavé s à la doctrine du mensonge é tatique au service des inté rê ts ultralibé raux… Mitchell avait non seulement dé crit les objectifs de la politique é trangè re des É tats-Unis, mais il avait é galement ré vé lé les mé thodes exé crables que Washington utilise pour les mettre en pratique. Il avait montré à tous ceux qui sont prê ts à regarder la vé rité en face, le danger exceptionnel que les É tats-Unis repré sentent pour le reste du monde et, avant tout, pour la Russie et donc pour l’Europe. Il faut le dire clairement: les USA sont une organisation terroriste criminelle qui menace le monde entier d’extermination au nom d’une idé ologie hé gé moniste qui les pousse à penser que les gé nocides sont « lé gitimes » face à une pré tention de domination à laquelle ils se sont identifié s! De plus, le « Dé partement d’Etat US » se ré jouissait ouvertement de faire le Mal et d’infliger le Mal à des ê tres humains, pour le simple plaisir de rester les maî tres absolus de la Terre!
Les efforts du « Global Engagement Center » GEC, é taient dé sormais dirigé s contre les informations é manant de Russie. C’est dans ce but qu’en janvier 2017, la Commission sé natoriale des Affaires é trangè res US avait ré digé le rapport: Putin’s asymmetric assault on democracy in Russia and Europe: implications for U. S. national security (L’assaut asymé trique de Poutine sur la dé mocratie en Russie et en Europe: implications pour la Sé curité nationale des É tats-Unis). Le Conseil de l’Atlantique avait é té fondé en 1961. Son but actuel é tait d’attaquer directement la Russie, via les mé dias sociaux. Il s’agissait de donner à ces ré seaux un revenu garanti pour qu’ils puissent tranquillement se consacrer à ce travail de destruction arbitraire, sans avoir à se soucier du paiement de leurs factures. Ils devaient é galement promouvoir l’idé e que la Russie est une menace existentielle pour l’Europe et les É tats-Unis, justifiant le bien fondé et la raison d’ê tre de l’occupation de l’Union Europé enne par les armé es amé ricaines de l’OTAN.
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